À PROPOS DE LA LAÏCITÉ

La laïcité : un concept simple à définir

Le mot « laïcité » se pare souvent de sens variables selon l’usage et la personne qui l’utilise. Il n’en a pourtant qu’un seul. Selon le Petit Robert, la laïcité est le « principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir civil ».

Cette définition est facile à comprendre. Toutefois, certains préfèrent voir dans la laïcité l’expression de l’athéisme ou de l’agnosticisme, ou même le rejet de la religion. Or, rien n’est moins exact. En séparant clairement le pouvoir civil du pouvoir religieux, la laïcité permet l’égalité de tous devant la loi. Cette égalité garantissant la liberté de chacun d’adhérer aux idées, convictions ou croyances de son choix.

La laïcité est le principe humaniste qui fonde le régime des libertés et des droits humains sur l’impartialité du pouvoir civil démocratique dégagé de toute ingérence religieuse.

Il oblige l’État de droit à assurer l’égalité, la solidarité et l’émancipation des citoyens par la diffusion des savoirs et l’exercice du libre examen.

Comme dit l’adage: la laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une.

Lucia de Brouckère assignait ainsi à la laïcité l’objectif de construire une société juste, progressiste et fraternelle. Une société qui puisse assurer à chacun la liberté de la pensée et de son expression par l’adoption du libre examen comme méthode de pensée et d’action en dehors de tout dogme. La laïcité, c’est aussi et surtout une posture humaniste, ouverte, basée sur l’émancipation de l’individu qui va faire ses emplettes, ses choix, précisément à partir des outils que lui procure l’autonomie.

Le principe de laïcité a pour corollaire de garantir à tous une vie digne et l’accès aux outils qui permettent l’autonomie des consciences et des choix. Au lieu de se satisfaire d’une égalité abstraite, le mouvement laïque poursuit des égalisations fondées sur l’instruction et revendique prioritairement le respect des personnes et la libre rencontre des idées.

Le défi consiste à passer du règne des communautarisations à celui de l’universalisme dans le respect de la diversité et du vivre ensemble.

Seul un humanisme universaliste, laïque, permettra demain le « vivre-libre-ensemble. La laïcité qui autorise le débat, jusqu’au blasphème, dans le respect absolu de la personne humaine, apparaît comme une condition de survie de l’humanité. Il nous appartient d’œuvrer pour une approche transversale de la vie en société, pour le « construire ensemble ».

Dans l’idéal laïque, il y a de la place pour la liberté et la diversité, pour des options, pour des idéologies, pour des partis…

Tous ces éléments contribuent à forger une société solidaire, solidement ancrée sur ses inamovibles piliers: liberté, égalité, solidarité.

Le flambeau

Le flambeau symbolise la lumière nécessaire à la recherche de l’épanouissement optimal de l’homme, la lucidité qui éclaire la marche du progrès.

Les silhouettes humaines symbolisent la fraternité universelle.

Ce graphisme a été adopté comme emblème de la laïcité belge, par l’ensemble des diverses organisations laïques et par tous ceux qui, sans être membres de ces organisations, partagent leur idéal et leurs aspirations.

Ce flambeau est arboré par tous ceux qui entendent affirmer leurs conceptions humanistes de la vie.

Ainsi ils invitent ceux qui le désirent à partager leur idéal de liberté, de tolérance et de fraternité, tout en affirmant leur droit à l’existence dans une société démocratique

Cérémonies laïques

La Maison de la Laïcité coordonne les cérémonies laïques de Stavelot

Chacun peut éprouver le désir de marquer une étape ou un événement important de son existence par une manifestation solennelle à laquelle les proches et les amis sont conviés.

Cette préoccupation dont on trouve l’illustration dans toutes les civilisations répond à une aspiration profonde chez beaucoup de personnes.

Néanmoins, l’adhésion à la Laïcité est un engagement personnel qui n’implique en aucune façon l’obligation de recourir à quelque cérémonie ou formalité que ce soit.

Les cérémonies laïques n’ont donc pas d’autre but que de rencontrer le souhait de ceux qui cherchent cette dimension sociale dans le respect de leurs engagements laïques.

Voici, pour information une présentation de ces différentes cérémonies :

Le parrainage laïque

Le parrainage laïque est une cérémonie de présentation de l’enfant à la Cité. Durant cette cérémonie, les parrains ne prennent qu’un seul engagement, celui de remplacer les parents en cas de nécessité, en donnant à l’enfant une éducation susceptible de développer en lui les qualités humaines et civiques qui l’aideront à devenir un citoyen conscient, libre, responsable et heureux. Cette promesse a donc une caractéristique essentielle : celle d’être un projet éducatif large, ouvert, respectant totalement la liberté de l’enfant et ne prenant, en son nom, aucun engagement philosophique prématuré. Cette cérémonie se célèbre généralement peu de temps après la naissance. Elle peut se dérouler à la maison communale, dans une maison de la laïcité ou encore dans des locaux privés.

Les funérailles civiles

La plupart des entreprises de pompes funèbres se chargent de toutes les formalités, tant pour l’inhumation que pour la crémation. Mais outre cela, les laïques peuvent faire accompagner les funérailles civiles d’un cérémonial de leur choix. Selon les circonstances et les souhaits de la famille, cette cérémonie peut se dérouler au cimetière, au crématorium ou au funérarium. Le Service Laïque d’Aide aux Personnes (SLP) offre son aide pour organiser la cérémonie conformément aux attentes de la famille du défunt.

Le mariage laïque

Le mariage civil, tel qu’il est conçu par le code civil, est un mariage laïque au sens strict du mot. Dans certaines communes, il a perdu sa signification profonde et est réduit à un acte administratif simplifié. D’autres communes font des efforts appréciables pour conférer de la chaleur aux cérémonies de mariage. Les laïques désirent que la cérémonie prenne place à la maison communale, dans une solennité simple et émouvante. Les futurs conjoints peuvent s’adresser à la délégation laïque pour se mettre d’accord sur les modalités de la cérémonie (textes et enregistrements de musique…).